Droits Des Enfants en Temps De Guerre

Conformément au droit international humanitaire, les forces armées régulières et les groupes armés rebelles ont une obligation de prendre des mesures pour protéger les civils, notamment les enfants, lesquels s’avèrent particulièrement vulnérables en temps de guerre. Mais depuis la nuit des temps, les enfants vivant dans des zones de conflit subissent des attaques d’une ampleur terrifiante.
En République Démocratique du Congo les conflits armés qui écument l’Est du pays depuis plus de deux décennies font des milliers de victimes femmes et enfants chaque années avec plusieurs violations de leurs droits sans oublier des pertes en vies humaines. La Ligue de la Zone Afrique pour la Défense des droits des enfants et élèves (LIZADEEL) rappelle les six violations graves des droits des enfants en temps de guerre recensées et condamnées par le Conseil de Sécurité de l’ONU dans le monde et le sens de chacune d’elles.
1. Les meurtres et mutilations d’enfants sont la conséquence d’actions ciblant directement les enfants ou d’actes indirects, y compris de torture. Ces meurtres et mutilations peuvent résulter de feux croisés, de mines, d’armes à sous-munitions, d’engins explosifs improvisés ou autres, ou même dans le contexte d’opérations militaires, de démolition de maisons, de campagnes de perquisition et d’arrestation ou d’attentats suicides.
2. Le recrutement et l’utilisation d’enfants par les forces et les groupes armés font référence à la conscription ou à l’enrôlement obligatoire, forcé ou volontaire d’enfants au sein de tout type de forces ou de groupes armés. Les enfants continuent d’être recrutés et utilisés par les belligérants à un rythme alarmant. Filles et garçons sont recrutés par des forces et groupes armés pour occuper différentes fonctions, telles que combattants, cuisiniers, porteurs, messagers et espions, ou pour être exploités sexuellement.
3. Les attaques contre les écoles et les hôpitaux consistent à prendre pour cible des établissements scolaires ou médicaux dans le but de les détruire partiellement ou totalement. Les écoles et les hôpitaux devraient être des espaces protégés où les enfants se sentent en sécurité, même en période de conflit. Pourtant, les attaques répétées contre ces établissements mettent en évidence les conséquences catastrophiques des conflits armés sur les droits des enfants, notamment sur leur droit à l’éducation et à la santé.
4. Les viols et autres violences sexuelles sur les enfants englobent également l’esclavage sexuel et/ou la traite, la prostitution forcée, les grossesses ou les mariages forcés, la stérilisation forcée ou encore l’exploitation sexuelle et/ou la maltraitance des enfants. Dans certains cas, la violence sexuelle est utilisée intentionnellement pour humilier une population ou forcer les gens à abandonner leur maison.
5. Les enlèvements d’enfants ont trait à la capture, à l’arrestation ou à la disparition forcée d’un enfant de manière temporaire ou permanente. Qu’il s’agisse d’actes intentionnels de violence ou de représailles, d’instiller la peur au sein des populations, de recruter par la force ou d’exploiter sexuellement les enfants, l’enlèvement est l’une des violations les plus répandues commises à l’encontre des enfants dans les situations de conflit armés.
6. Le refus de laisser les enfants accéder à l’aide humanitaire est l’entrave et la privation intentionnelle, par les parties aux conflits, de l’aide humanitaire essentielle à la survie des enfants, notamment en empêchant les acteurs humanitaires ou autres intervenants concernés d’avoir accès et de venir en aide aux enfants touchés dans les situations de conflits armés.