La Journée Internationale de L’Enfant Africain Célébrée le 16 juin
A l’occasion de la journée internationale de l’enfant Africain célébrée le 16 juin de chaque année, la Ligue de la Zone Afrique pour la Défense des droits des enfants et élèves, LIZADEEL en sigle dresse un tableau sombre sur les conditions de vie des enfants en République Démocratique du Congo. Tout en saluant la gratuité de l’enseignement de base des enfants Congolais instituée dans le pays par le gouvernement actuel sous l’impulsion du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, l’organisation de défense des droits des femmes et des enfants fustige le non-respect de la législation congolaise en matière de la protection des enfants.
« La situation des enfants Congolais est préoccupante. », déclare Joseph Gode Kayembe Président du Conseil d’Administration de la LIZADEEL. Il pointe du doigt accusateur les autorités judiciaires « corrompues » qui protègent les auteurs de toutes sortes de violences contre les enfants en RDC « A ce qui concerne la protection de leurs droits, c’est un grand problème. Bien que la loi sur la protection de l’enfant, la loi sur la violence sexuelle existent, ce qui est déjà une avancée, le problème se pose en terme de leur mise en œuvre. Il s’observe malheureusement qu’au niveau de courts et tribunaux, ces lois ne sont pas appliquées. Les enfants qui sont violés ne bénéficient pas de la protection nécessaire de l’autorité judiciaire. La violence sexuelle faite aux enfants reste malheureusement une opportunité pour l’enrichissement des juges, de magistrats et des OPJ. Parce qu’il y a des arrangements à l’amiable dans lesquels l’enfant ne trouve pas son compte. », Déplore le PCA de la LIZADEEL.
Joseph Gode Kayembe parle même de violence contre les enfants au sein des familles et appelle au renforcement des mécanismes de protection des enfants par l’Etat congolais « Dans des familles beaucoup d’enfants se trouvent violentés, abandonnés et chassés de la maison sous prétexte qu’ils sont des sorciers. On ne va aucune disposition prise par les autorités judiciaires pour sanctionner les parents afin de mettre fin à cette pratique. Ça fait que la situation des enfants en République Démocratique du Congo reste préoccupante. Parce que les acteurs qui sont censés les protéger ne jouent pas leur rôle de manière correcte. », Disait-il devant la presse à Kinshasa le 15 juin dernier.